mardi 5 février 2013

Antiquité Grecque

 

En Grèce, durant l'antiquité, les étrangers ou les mendiants qui demandent l'asile sont considérés comme des envoyés des dieux ou même de descendant de dieux, sous l'apparence de pauvres. Ils étaient estimés, traités avec égards et respectés. Les hôtes devaient offrir un repas à celui-ci ainsi qu'une couche où dormir. Avec le temps et le développement du droit public, l'hospitalité entre dans les lois grecques. Le proxène, magistrat qui s'occupe des étrangers, à comme fonction de protéger et d'aider les immigrants d'une cité étrangère dont il est mandataire. Ceci oblige les citoyens à accueillir chez eux les étrangers et offrir le gîte et un repas.

L'odyssée d'Homere comporte des allusions à l'hébergement et la mentalité qui l'entoure durant cette époque, puisque l'histoire raconte le voyage d'Ulysse et ses péripéties. Par exemple, lorsque Ulysse va au pays des Phéaciens, il se déguise en mendiant pour pénétrer dans le palais. Un des invité du roi l'accueille en disant: «Quelle divinité a conduit ici cette peste, ce fléau des repas? Tiens-toi au milieu, loin de ma table [...]», en le frappant avec un tabouret. Mais le roi lui réplique: «Tu as eu tort de frapper un malheureux mendiant, ô homme pernicieux; peut-être est-ce quelque dieu venu du ciel. Les Immortels parcourent les villes sous les traits des étrangers; ils prennent des formes nombreuses afin de connaître par eux-mêmes la violence ou la justice des hommes.» Cet extrait définit parfaitement l'état sacré des étrangers et de devoir de les respecter puisqu'ils viennent du ciel. 

Aristote, un grand philosophe de cette époque, développe le terme Philia, ce qui signifie l'affection que nous apportons à un être pour ce qu'il est et non pour ce qu'il peut nous apporter. Cela représente l'amitié, même pour les étrangers, et la chaleur humaine. Le concept de la Philia permet d'accepter des étrangers chez soi sans froideur et de l'aimer comme nous aimerions être aimé.

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